Et dans cet appartement, comme pour combler la distance, ils s'offrent l'un à l'autre. Les coeurs bouillis, les fronts pressés, et les frottements répétitifs. Comme si cela pouvait changer quelque chose. Commencer par "le supporteras-tu?" et terminer par "ne m'appelle pas". Entre-deux, un moment d'errance, un moment d'espoir, le souvenir d'une entente, de quelque chose en commun. L'illusion de la fusion. Ce n'est toujours qu'une question de centimètres, après tout. Une poignée. Trois fois rien.
Elle est sortie blême de l'appartement rouge, vide de ses affaires envolées et qu'elle avait rangées dans la solitude et des dizaines de cartons, elle est sortie dans le jour cru, et dans la grisaille du rer, je me souviens qu'elle pleurait.
Comprenant que ça n'avait rien changé. Plus distants que jamais, désormais. Cela ne suffisait pas. Son corps n'avait pas suffi, ne suffirait plus. Et si c'était elle, tout entière, qui ne l'était pas ?
schizophasia
De la schizothymie à la schizophasie
Jeudi 22 septembre 2011 à 13:34
Commentaires
Par missjador le Mercredi 19 octobre 2011 à 6:52
C'est dur de parfois comprendre que de toute façon, rien ne peut résoudre telle ou telle situation, malgré tous nos efforts, toutes nos tentatives.
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